[Background] Aelean Lames Troubles.

Sexe : Masculin
Taille : 1.80
Corpulence : Mince
Traits particuliers : Les cheveux blancs, la mine pâle, une cicatrice tout long de l’avant bras gauche.

Les Clairelames.

On en ignore le nombre exact, il semble qu’il y en ai moins d’une dizaine. Cachées, perdues, je crois que de mémoire d’Elfe jamais je n’en ai vu une portée par un autre que mon Père.
Elles choisissent le bras qui pourra prétendre les porter du même sang que les prédécesseurs. Il s’agit du plus grand honneur qui soit pour les miens, être choisi par la lame. J’ignore ses pensées profondes, mon Père lui-même ne comprenait pas toujours ses réactions.
La Lame savait où porter l’estoc, où trancher tant et si bien que jamais il n’a pu être défait. Mais il disait lui-même que sa volonté ne comptait pas. La Lame a une volonté propre qui dépasse parfois notre entendement. Et il lui est déjà arrivé de la voir se bloquer au fourreau, comme coincée par le givre en hiver. Où d’autre fois, lorsqu’il s’apprêtait à frapper, peser si lourd sur son bras qu’elle se planta au sol.
Mais elle ne l’avait presque jamais elle ne l’avait laissé dans une impasse.

Une fois seulement parfois suffit,
Un jour qu’il était provoqué par un homme d’une tête de plus que lui. Un guerrier des bois qui riait de son aspect frêle et de sa peau étrange. Sous ses peaux de bête, il se préparait à partir, lorsque mon Père se sentant insulté et déshonoré lui lança un simple duel. Au premier sang.
Et lorsqu’ils s’armèrent tout deux, bras tendus et en position, la Lame s’appesanti de tout son saoul en avant alors que l’homme portait un estoc à la cuisse. Le coup lui fut mortel.

Ce même jour j’ai pleuré mon Père et fait face à ce qui devait être ma Destinée. La Lame avait décidé de sa mort, semble t-il ? Où de la non mort de l’Homme. Mon Père m’a souvent fait confidence des Caprices de la Lame. Deux mille ans ne lui ont pas suffit pour comprendre la manière dont il devait l’user. Et c’était à moi de prendre la relève.
Mais lorsque j’ai posé la main sur la garde, puis l’ai levée. Elle glissa hors de ma main, m’entaillant tout le long du bras et se planta à mes pieds, pour perdre toute lueur et toute aura qui avant l’entourait : Elle se refusait à moi.

Le village entier semblait me percer de regards curieux, ou mauvais. Je croyais avoir été bon elfe, jusque là. Droit et digne mais la Lame trancha en ma défaveur et jamais plus ils ne me regarderaient comme avant. Je ne pouvais pas rester plus longuement au village, dans mon état. Sitôt mon bras remis, j’ai pris une paire de dagues, emmené la Lame inerte. Qui jamais plus n’a brillé en ma présence.

La honte m’a rongé des années, après elle la colère. Contre mon Père, contre moi-même. Je n’avais rien fait qui puisse mériter un tel châtiment. J’en suis venu à haïr cette Lame. Et pour finir à m’en détourner complètement. Comme de toute forme de Dignité. Ma vie sera à mon propre service, pas à celui d’un bout de métal pensant. Je ne suis pas un homme mauvais. Mais si je dois trancher entre mon bien-être et celui d’un autre. La question se résoudra rapidement d’elle-même.

Je parcours ces terres depuis lors, j’ai découvert le monde qui m’entourant. Circulé de cités en bourgs, en taudis, en forêts.

Vivant de rapines, de petits coups sans envergures, passant de guildes de voleurs à guildes d’assassins, écumant les bas fonds et les quartiers répugnants de tous les lieux où je pouvais me rendre pour collecter un semblant de bas de laine. Et rejoindre une cité où je pourrais me faire un trou. Je dois admettre m’être découvert un goût et un certain talent pour l’élimination. Dans un monde pareil, c’est à celui qui sera le plus impitoyable que reviendront la fortune et les grâces.
Je m’attache là où je passe à me forger une réputation de monstre. Pour peu que je souhaite y rester, les cités où je pose les pieds finissent elles aussi par me rejeter. Mais j’aurais probablement plus de chances dans celles à venir ?

On dit à Dion que Giran est une citée resplendissante, prospère. Les faces lumineuses des citées même polies dans un marbre blanc ont sans doute quelques abrasions plus sombres dans lesquelles s’installer. Et y tirer quelques substantiels profits, qui sait.

Si la cité n’est pas trop rongée par les tire-laine et les coupe-jarrets, il me sera sans doute possible de m’y faire une tanière. Et pourquoi pas de m’installer pour un peu plus longtemps ?

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(J'ignorais où le poster exactement, cet endroit me semblait être le plus approprié.)[u]